Le 5 juin 2008 : dépôt du projet de loi 92, Loi
affirmant le caractère collectif des ressources en eau
et visant à renforcer leur protection. Mais rien qui
condamne clairement la marchandisation de l’eau.
En 2007, une enquête du Globe and Mail évoquait des
tractations secrètes entre le Canada et les USA
relativement à l’exportation massive de l’eau.
Une autre source citée par le Globe prétend que le
premier ministre du Québec de l'époque aurait lui aussi
exprimé un intérêt pour l’exportation massive d’eau il y
a quelques années.
En août 2008, l’Institut Économique de Montréal,
constitué des grands bonzes du monde marchand, suggérait
que le Québec pourrait générer des revenu de plus de 65
milliards $ par an en exportant 10% de ses ressources
annuelle d’eau. En prélevant 10% de ces revenus, le
gouvernement québécois empocherait 5 fois les dividendes
qui lui sont versé par Hydro-Québec… Un véritable Or
Bleu.
Selon la Fondation David Suzuki au Québec (Karel Mayrand),
ces propos montrent clairement que les auteurs ne
comprennent pas comment fonctionnent les systèmes
hydriques et les écosystèmes de l’eau.
Il ajoute qu’une fois de plus, on propose l’augmentation
de l’offre plutôt que sur la rationalisation de la
demande qui est le vrai enjeu mondial (augmenter
l'offre, c’est plus payant...).
Le Québec et L’Ontario partagent avec 8 États américains
la gestion du bassin hydrographique des grands lacs et
du fleuve St-Laurent. (23% des réserves d’eau douce de
la planète).
À en juger par l’attitude de nos voisins du Sud
lorsqu’il s’agit d’assurer leur approvisionnement en or
noir et considérant que les Grands Lacs sont en amont du
fleuve… Devons-nous craindre leur croissante soif pour
l’Or Bleu?
Des questions qui en soulèvent de plus profondes : La
Nature est-elle une marchandise? L’humanité est elle
simplement un marché?
-Youri Pinard
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