Importantes différences entre les animaux et les êtres humains.

 

 

Jusqu’à tout récemment, la plupart des neuroscientifiques étaient d’accord avec l’hypothèse qu’émettait Darwin en 1871 que les êtres humains ne sont que des “singes dotés d’un gros cerveau”, une confusion basé sur les apparentes similitudes externes entre la structure du cerveau humain et celle des autres mammifères.

 

Le psychologue David Premack de l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie explique dans la revue de recherche "Proceedings of the National Academy of Sciences", que depuis la fin des années 1990, les recherchent mettent en doute cette notion en révélant des attributs microscopiques uniques aux cerveaux humains. Ces études ont trouvé “des connections amplifiées, et des formes de connectivité entre les cellules nerveuses qu’on ne trouve chez aucun animal.”

 
“Une de ces découvertes”, ajouta-t-il, “concerne un type de neurone nouvellement observé qu’on trouve en beaucoup plus grand nombre et de taille bien plus grande chez l’humain que chez les singes. Appelés neurones von Economo, ces cellules sont particulièrement prééminentes dans les régions du cerveau qui traitent les émotions sociales telles que l’empathie, la culpabilité et l’embarras”, écrit Premack.

 
Cette découverte appuie aussi l’observation commune que le stade de l’adolescence, caractéristique de la transformation humaine vers la maturité émotionnelle et sociale, n’existe pas parmi les espèces animales.

 
“Une importante différence est que les comportements animaux apparaissent surtout comme des adaptations focalisées sur un but unique, tel que la recherche de nourriture”, écrit-il, “alors que les comportements humains ont une infinitude de buts possibles. De telles disparités concordent avec les différences observées dans la structure du cerveau; le défi est de comprendre la fonction de ces différences au niveau cellulaire”, écrit-il.

 
De cette nouvelle perspective qui démontre plus de différences que de similitudes entre l’espèce humaine et les espèces animales, ne pourrions-nous pas commencer à considérer l’humanité en tant que règne distinct?

Le saut évolutif entre les animaux et les êtres humains, quoique moins visible par la forme des corps, serait du point de vue neuropsychologique aussi important et fondamental que tout ce qui séparent les animaux des plantes et les plantes des minéraux.

 

-Pierre Roland

 


12 septembre 2007

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