La
sociobiologie étudie les fondements biologiques des
comportements sociaux. Selon le fondateur de cette école
de pensée, Edward Wilson, "Nous sommes les prisonniers
de nos gènes".
Il explique que même l'altruisme serait génétiquement
programmé dans l'être humain dans le but biologique que
l'espèce humaine survive et prolifère.
Ce courant de déterminisme génétique a parcouru le XXe
siècle et se poursuit jusqu'à aujourd'hui alors que des
équipes de recherche tentent d'identifier les gènes
responsables du tabagisme, de l'obésité, de
l'alcoolisme, etc.
L'objectif de ces spécialistes est de traiter les
problèmes psychologiques et sociaux de manière
génétique. Ainsi les gens qui souffrent de ces divers
maux n'auront plus besoin de fournir les efforts de
volonté pour se transformer eux-mêmes.
Depuis environ dix ans, des expériences scientifiques
élargissent le spectre des possibilités restreintes de
la sociobiologie. Au Québec, deux chercheurs ont
récemment été nommés Scientifiques de l'année
Radio-Canada(1) pour leurs travaux sur l'épigénétique.
L'épigénétique est l'étude des impacts de
l'environnement physique et des expériences de vie sur
le fonctionnement des gènes.
Les résultats obtenus par les chercheurs québécois vont
au-delà de la génétique et nous enseignent que nous ne
sommes pas les victimes passives de nos gènes, mais
qu'au contraire, nous sommes capables de les changer par
nos comportements, par nos propres décisions.
Avec ces deux approches, il y a donc des voies
divergentes pour la résolution des problèmes
psychologiques. Une première voie qui vise à modifier
les gènes pour modifier les comportements humains.
Évidemment ces "traitements" seraient disponibles pour
les gens suffisamment riches…
Et une seconde voie qui appelle à l'effort personnel
pour vaincre les difficultés de notre vie. C'est une
voie basée sur l'évolution de la conscience
individuelle.
De cette dernière, qui est porteuse de liberté parce
qu'indépendante des conditions sociales, économiques,
etc., les anciennes sagesses parlent abondamment:
"A qui marche sur cette voie, aucun effort n'est vain
(…)"(2)
Le monde végétal ne cesse de nous étonner. On sait maintenant que lorsqu’une plante est blessée, toutes les feuilles «savent» très rapidement où l’agression s’est produite et quelle a été sa force afin de réagir adéquatement.
D'autre part, les plantes, après un stress hydrique prolongé (quantité d’eau transpirée supérieure à la quantité d’eau absorbée), parviennent rapidement à se réhydrater en entier (1).
Que dire des mouvements foliaires de défense observés chez la Mimosa pudica qui se referme très rapidement dès qu'elle est touchée pour ne laisser accessibles que ses épines… Et comment est décidée si rapidement la fermeture du piège des plantes insectivores comme les Dionées?
Ces phénomènes sont rendus possibles par des signaux électriques dans les plantes. Selon les observations, la plupart des plantes, sinon toutes, emploient la voie électrique pour la propagation rapide de signaux sur de longues distances. En particulier, la signalisation électrique permet de coordonner des réponses d'ensemble face à des stimuli locaux.
Les études récentes démontrent que les plantes ne sont pas des «automates biologiques». Leurs réponses aux agressions de parasites sont extrêmement diverses :
● elles produisent des toxines;
● elles cicatrisent aussitôt leurs plaies;
● elles attirent divers insectes utiles;
● elles coopèrent avec d’autres plantes et animaux; etc.
Les plantes possèdent même un système immunitaire. Un des secrets des plantes, c’est la diversité de leurs stratégies de défense.
De plus en plus, la recherche nous fait comprendre que les plantes sont des consciences capables d'évolution - tout comme les consciences humaines – mais à un stade d'évolution différent. On peut dire en ce sens du règne végétal qu'il est composé de nos "frères et sœurs", tout comme le sont les règnes minéral et animal.
Ces quatre règnes sont dans une relation d'interdépendance et d'interconnexion. Chacun des règnes mérite qu'on en prenne soin, qu'on l'aide à se développer et qu'on lui offre un milieu de vie paisible.
Un récent
rapport de la FAO (Food
and Agriculture Organization – Nations Unies)
apporte un éclairage inattendu sur l'alimentation de
plusieurs populations autochtones du monde. L'étude
analyse des populations vivant dans des milieux aussi
divers que les forêts tropicales, les régions
désertiques et le grand nord canadien.
Ces populations, supposément "arriérées", s'alimentent
de plusieurs centaines de ressources vivrières
différentes pour des apports nutritifs excellents tant
en quantité qu'en variété.
Toutefois à mesure que les habitats naturels reculent
sous les pressions économiques et que la mondialisation
standardise les modes de vie, ces aliments indigènes
disparaissent à grande vitesse - et par là même, les
régimes alimentaires appropriés à une bonne santé.
Ainsi les régimes des pays occidentaux industrialisés
sont beaucoup plus restreints puisqu'ils dépendent
essentiellement de quatre grandes cultures commerciales
- le blé, le riz, le maïs et le soja - souvent
consommées sous forme d'aliments transformés ou de
viande, par le biais de l'alimentation animale.
A cet effet, le film Home (
www.home-2009.com ) apporte des images saisissantes,
voire troublantes, de l'industrialisation du "vivant".
D'après le rapport de la FAO, "la désaffection des
sources de nourriture traditionnelles au profit de mets
commerciaux tout préparés s'accompagne souvent d'une
augmentation des désordres alimentaires tels que
l'obésité, le diabète et l'hypertension".
Course aux profits, standardisation des modes de vie,
mondialisation du commerce - on peut à juste titre
s'alarmer que par cette frénésie marchande, les trois
quarts de la diversité génétique des cultures agricoles
ont disparu au cours du dernier siècle. Et la tendance
se maintient.
En filigrane, le rapport indique que nous perdons
beaucoup de connaissances cruciales à la santé humaine
et à l'avenir de la planète par la lubie destructrice
appelée "modernité".
L'UNESCO a
déclaré 2009 "Année de l'Astronomie", en commémoration
des observations faites par Galilée il y a 400 ans avec
une lunette qu'il avait lui-même conçue.
Pour 2009, voici une liste très fragmentaire de quelques
unes des découvertes significatives:
1) on a trouvé une molécule de base de la vie dans une
comète. Il s'agit de la glycine, le plus simple des
acides aminés, utilisée par les organismes vivants pour
fabriquer des protéines. Cette découverte rejoint de
très anciens enseignements sur les comètes.
2) il y a de l'eau sous la surface de Mars - des
glaciers d’envergure continentale se trouvent
actuellement dans les zones tropicales de la planète.
Les sables de Mars sont riches en minéraux propices à la
vie organique.
3) découverte du plus grand anneau de notre système
solaire, excentré autour de Saturne. Cet anneau est
invisible depuis la Terre. Il dépasse par sa taille les
plus grands anneaux connus du système solaire.
4) une petite exoplanète Corot-7b est la première
planète rocheuse, d'une densité similaire à celle de la
Terre, découverte au delà du système solaire. Voilà qui
est en ligne avec les textes de Giordano Bruno (1548 -
1600).
5) mise en fonction graduelle du "Large Hadron Collider"
(LHC). Cet instrument est constitué d'un tunnel
circulaire de 27 km de circonférence. LHC permettra des
collisions de particules presque à la vitesse de la
lumière. Les anciens grecs appelaient "a-tome" ce qui ne
peut pas être divisé. Nous sommes encore loin d'avoir
identifié cet "a-tome". La pensée métaphysique, comme
celle des anciens grecs, préfigure les résultats de
l'expérience physique.
Toutes ces découvertes, qui dans bien des cas invalident
nos conceptions actuelles du monde et de la vie, ont été
reçues dans une quasi indifférence. Ainsi, selon les
données compilées par
Influence
Communication pour 2008 (la tendance se maintient
vraisemblablement pour 2009) aucune des 15 principales
nouvelles, aucune des 15 principales personnalités au
niveau provincial, fédéral ou international n'était en
lien avec l'astronomie.
La science astronomique n'est pourtant pas inaccessible.
Une personne possédant des horizons culturels larges
(incluant les arts, les religions, la philosophie, la
sociopolitique, les auteurs classiques, etc.) pourra
plus naturellement intégrer ces découvertes - qui ne
seront pas tant des "découvertes" que des confirmations
supplémentaires de savoirs anciens et de connaissances
trouvées autrement.
Tout
récemment, David Suzuki recevait sur les ondes de CBC à
son émission « Last Call », le réputé spécialiste de la
science de l’atmosphère James Lovelock biologiste
anglais et auteur du livre «The Vanishing face of Gaïa.
A final Warning».
À la veille de ses quatre-vingt-dix ans, on dira de
James Lovelock qu’il est l’un des savants qui harmonise
le mieux l’analyse à l’intuition. À la fois scientifique
et philosophe, il est aussi l’inventeur du détecteur
d'électrons, grâce auquel on a pu à partir des années 50
repérer des substances chimiques de fabrication humaine
en doses infinitésimales. Le détecteur avait permis
entre autre de mesurer les traces de CFC dans
l'atmosphère et de constater que la couche d'ozone était
menacée.
Dans son livre le plus récent, il reprend sa théorie
Gaïa et propose une compréhension scientifique de la
terre comme organisme vivant capable de s’autoréguler.
En tant que scientifique indépendant, il démontre que
les prévisions des changements climatiques admises par
la communauté scientifique internationale sont encore
loin des effets mesurables. Ceux-ci suivent une
accélération beaucoup plus importante que ce qui a été
prévu en 2007. Au dire de Lovelock, le désir aveugle de
perpétuer un mode de vie de consommation comme si de
rien n’était - et ce, malgré les nombreux avertissements
des chercheurs, accroît les périls qui menacent notre
propre survie.
Selon l’auteur, nous aurions déjà dépassé le point de
non retour en ce qui concerne l’impact de l’activité
humaine sur l’environnement. Et si, en effet, il nous
faut de façon drastique transformer nos manières de
vivre, nous devons de surcroît consacrer notre énergie à
nous adapter du mieux que nous pouvons pour survivre aux
conséquences des changements climatiques que nous avons
engagés.
"Gaïa survivra" dit-il, la question est de savoir si
l’espèce humaine pourra en faire autant. Lovelock
rappelle que dans les derniers millions d’années,
l’humanité a subi des épisodes de « dépopulation » très
importantes desquelles nous sommes tous issus
aujourd’hui.
Pour le scientifique, l’espoir et l’avenir réside à la
fois dans la capacité de Gaïa - la terre mère - de s’auto-régénérer
et dans la capacité de l’humain de retrouver des voies
d’évolution harmonieuse avec les autres et avec son
environnement.
Avec Copernic, Kepler et
Galilée la civilisation occidentale découvre que les planètes sont des mondes qui orbitent le Soleil. Giordano Bruno, déjà en 1590 postulait scientifiquement qu’à preuve du contraire il est logique et naturel que d’autres étoiles aient leurs planètes, et que d’autres planètes bénéficient de conditions similaires à la Terre permettant d’abriter la vie telle qu’on la connaît. Il ne serait pas naturel, ni logique que la planète Terre soit l’exception dans un cosmos infini. Curieusement les scientifiques depuis 400 ans ont préféré conserver le dogme chrétien, à croire que la Terre et l’humanité sont seuls privilégiés de la création dans tout le cosmos jusqu’à preuve du contraire! Et depuis, nous spéculons encore à savoir si comme sur Terre des planètes peuvent abriter aussi la vie.
Depuis 2004 les robots « Spirit » et « Opportunity » ont exploré le sol martien accompagnés des orbiteurs « Phoenix » et « Renaissance » qui retransmettent aux chercheurs de la NASA de spectaculaires images et données spectroscopiques sur la composition du sol martien. On y trouve des bassins couverts de sels de mers de vastes océans évaporées, de profonds sillons et sinueuses vallées de rivières asséchées. Ces vestiges géologiques révèlent que Mars aurait bénéficié d’une période de chaleur idéale avec aquasphère et probablement une biosphère pendant 700 millions d’années, de 3.7 milliards à 3 milliards d’années avant notre ère.
Des glaciers d’envergure continentale se trouvent actuellement sous la surface dans les zones tropicales de la planète. La température moyenne à la surface de Mars est de moins 65 degrés
Celsius. Les sables s’avèrent riches en minéraux propices à la vie organique et d’une acidité similaire au sable terrestre. Il y a de larges gisements de carbonate datant de 3.6 milliards d’années, ne pouvant se constituer que dans une eau neutre ou alcaline.
Par ailleurs, l’atmosphère contient dix fois plus de méthane que le permet à elle seule l’activité géochimique naturelle. En l’absence d’activité volcanique, cette importante présence de méthane comparable à celle de l’atmosphère terrestre, impliquerait qu’une importante activité organique reste à découvrir, probablement une activité organique souterraine. Même sur Terre la masse de vie organique souterraine dépasse amplement celle qui apparaît à la surface de la Terre. Jusqu'à il y a 2 milliards d’années, avant que l’oxygène atmosphérique ait été libéré par des bactéries, la Terre aussi était couverte d’oxyde de fer rouge comme la planète Mars.
En somme, les récentes découvertes sur Mars démontrent enfin la même capacité d’abriter les conditions de vie organique que sur Terre. Notre vision du cosmos, de la vie et même de la science, sont sur le point de s’ouvrir alors que nous constatons que l’univers extraterrestre n’est pas que matière stérile. Il aura fallu plus de 400 ans pour retrouver avec Giordano Bruno une logique scientifique non dogmatique et riche de nuances face à la réalité et
à l’inconnu.
Il y a de la vie sur Mars... voilà une affirmation qui nous attend au détour du chemin.
En
juillet dernier, nous avions souligné une découverte
surprenante : L’empathie serait une fonction naturelle
du cerveau. En effet, la sensibilité à la souffrance
augmenterait à la vue de la souffrance d’autrui. De
plus, des zones du cerveau reliées à la réflexion morale
seraient stimulées à la vue d’une souffrance infligée
volontairement.
Nous pensons utile de faire un lien avec la récente
découverte du Centre National de Recherche Scientifique
de France, rapportée cette semaine par Radio-Canada,
selon laquelle l’hippocampe serait la zone du cerveau où
siège l’incertitude. Pour les neuroscientifiques,
l’incertitude concerne surtout la capacité de prévoir
l’avènement ou non d’une récompense, c'est-à-dire d’une
sensation agréable.
Face à ces découvertes scientifiques fascinantes qui
élucident les « comment? » de la vie, le risque serait
justement la fascination. Par exemple de nombreuse
sources d’informations vulgarisées, souvent adressées
aux jeunes, prétendent expliquer les mystères de la vie
par un éclairage souvent trop matérialiste. On y montre
typiquement l’amour comme un résultat de l’envahissement
du cerveau par des hormones.
Cartographier le cerveau à la recherche de nos vertus et
de nos défauts, analyser la chimie hormonale pour donner
du sens à nos sentiments nobles et ignobles; tout cela
est très stimulant… D’autant que cela permet de garder à
la mode la vision dualiste et matérialiste de l’Homme
étant un « animal doué de raison ».
Tout se passe comme si en démystifiant l’animal -le côté
physiologique- la raison en tant que principe perdait
peu à peu son sens… À la fin, nous risquons de nous
retrouver avec une vison encore plus simpliste : l’Homme
sera-t-il un jour considéré comme un simple « animal
duquel suinte une raison », comme un épiphénomène, un
sous-produit de la merveille neurobiologique?
La science
n’a jamais apporté autant de lumière sur le « comment ».
Souhaitons que notre soif de réponses aux « pourquoi ? »
ne soit jamais assouvie par des réponses aux « comment
». Ce serait un peu comme boire l’huile de notre lampe…
De récentes découvertes scientifiques en astronomie, en astrophysique et en particulièrement en cosmologie moderne sont en train de bouleverser complètement notre entendement de la réalité.
Ces recherches, qui ont un impact majeur non seulement sur toute la communauté scientifique, mais également sur les artistes et les philosophes, font la démonstration que 95% de l'univers est invisible pour les yeux ainsi que pour les dispositifs d'observation les plus avancés.
Cette découverte pour le moins émouvante ne peut qu’engendrer une attitude d’humilité profonde face aux limites de nos connaissances sur l’univers dans lequel nous vivons tout en ramenant avec elle des interrogations fondamentales.
Qu’est-ce que cette matière invisible, qu’est-ce la matière noire et l’énergie sombre dont est composé l’univers? Ce sont les deux grandes questions qui, pour leur complexité et leur profondeur, ont inspiré de nombreux artistes et scientifiques et feront l'objet de l'événement intitulé "univers invisible", qui aura lieu au siège de l'UNESCO au cours de l’été 2009.
L’exposition «Exploration de l'Univers invisible» sera l’un des 3 volets de l’événement. Elle comprend, mentionnent les organisateurs, une large vue sur l’histoire de l’astronomie, sur la physique et sur l'importance des idées philosophiques et des œuvres d'art qui ont façonné le paysage culturel au cours des quatre derniers siècles.
L'intention est de montrer comment l'astronomie et plus généralement la science moderne a convergé vers une vision de notre réalité qui est essentiellement basée sur l'invisible.
Dans le contexte socioculturel matérialiste occidental où la définition et la valeur de la réalité reposent presque exclusivement sur la notion de matière visible et mesurable, voilà une vision révolutionnaire.
Mais qui sait, cette compréhension de la dimension invisible de l’univers nous apprendra-t-elle à nouveau à bien voir avec le cœur.
Une étude
faite par une équipe de chercheurs de l’université de
Cambridge, le Medical Research Council Cognition & Brain
Sciences Unit, a récemment fourni de nouvelles évidences
que le cerveau vivrait à la lisière du chaos au point
critique de transition entre l’ordre et le désordre.
Cette situation lui permettrait comme aux autres
systèmes naturels la plus grande zone de créativité et
d’adaptabilité à son environnement.
La recherche publiée il y a quelques jours fournit des
données expérimentales sur cette théorie. Les
scientifiques ont identifié en effet un phénomène qu’ils
appellent l’auto organisation critique caractéristique
des systèmes qui s’organisent spontanément pour
fonctionner à la frontière de l’ordre et du chaos. Ceci
se retrouve dans de nombreux systèmes physiques dont
notamment les avalanches, les feux de forêts, les
tremblements de terre et le rythme cardiaque et bien
d’autres systèmes de la nature en apparence très
différents.
Des réseaux neuronaux informatiques démontrent que ces
caractéristiques ont aussi révélé une meilleure mémoire
et une meilleure capacité de traitement des données. Les
chercheurs disent que les systèmes critiques peuvent
répondre rapidement et à grande échelle à de petits
changements dans leurs environnements.
Le docteur Manfred Kitzbichler de Cambridge mentionne
que grâce à ces caractéristiques, l’auto organisation
critique est « intuitivement attrayante comme modèle
pour les fonctions du cerveau telles que la perception
et l'action, car elle nous permettrait de passer
rapidement entre les états mentaux en vue de répondre
aux changements des conditions environnementales »
Il est intéressant de voir que cette théorie
scientifique de l’auto organisation critique rejoint ce
que la sagesse du bouddhisme entendait par l’idée de
tension juste nécessaire à la conscience et sans
laquelle il ne peut y avoir d’évolution et de maîtrise
de soi .
On retrouve la même idée en Égypte ancienne : « L’ordre
qui naît de la réalisation de Maât (la justice) est le
fruit d’une transmutation dynamique permanente du
non-sens en sens, du chaos en harmonie intelligente, de
la sauvagerie en civilité.» écrit l’anthropologue
Fernand Schwarz.
Ainsi l’ordre dans la compréhension de sa réalité
naturelle n’est jamais figé. Il intègre le chaos pour le
transformer en degré d’ordre supérieur c’est-à-dire
toujours plus près de la source. Les récentes
découvertes scientifiques sur le cerveau humain sont à
l’image des découvertes des systèmes de la nature et
nous révèlent les lois intelligentes de la vie – à nous
d’en comprendre les modèles.
L'obscurantisme non seulement peut contaminer "le religieux", mais aussi "le scientifique".
En 1980, deux chercheurs médicaux d’Australie, B. Marshall et R. Warren, identifièrent qu’une bactérie était responsable des ulcères, ce qui défiait toutes les conceptions de l’époque. L’implication de cette découverte était que les ulcères pouvaient être soignés, ce qui améliorerait la vie de dizaines de millions de personnes.
Mais l’establishment médical refusa l’idée. Ils n’accordèrent pas de crédibilité aux chercheurs qui ne détenaient pas encore de doctorat à cette époque. De plus la communauté médicale s’attend à ce que les importantes découvertes proviennent de chercheurs réputés venant d’universités prestigieuses.
Résultat, les deux chercheurs ne purent pas obtenir publication de leurs travaux dans une revue médicale. Marshall présenta plutôt leurs travaux dans un congrès, mais on le ridiculisa parce qu’il « n’avait tout simplement pas la prestance d’un scientifique ».
En 1984, Marshall, lassé des railleries, ingurgita publiquement un verre de bactéries. Il développa un ulcère qu’il guérit ensuite avec des antibiotiques. Malgré cette démonstration probante, ce n’est qu’en 1994 que les autorités endossèrent l’idée que les antibiotiques étaient le meilleur traitement des ulcères.
En 2005, soit 25 ans après leur découverte, Marshall et Warren obtinrent le prix Nobel pour leur travaux dont la portée s’est élargie à de nombreuses autres maladies.
Cet exemple illustre que malgré son apparente impartialité, l’establishment peut être enfermé dans ses préjugés – au point de retarder la publication de données importantes et potentiellement d’une grande utilité pour l’humanité.
L’exemple de Marshall et Warren questionne nos propres préjugés : quels sont-ils ?
Nos préjugés, on les reconnaîtra en ce qu’ils nuisent à l’expression du meilleur de nous-mêmes et des autres. Avec l’accélération de l’histoire, il faut faire vite pour dénouer les nœuds psychologiques qui nous emprisonnent.
Charles
Darwin a proposé une théorie sur l'évolution des espèces
basée sur la sélection naturelle. Les individus les plus
forts des diverses espèces lèguent d'avantage leur
bagage génétique et en conséquence influencent
l'évolution physiologique des générations suivantes.
Par exemple parmi une cohorte de porcs vivant en région
froide, un individu ayant été doté par la génétique de
poils plus longs que les autres supportera mieux le
froid. Son bagage génétique a donc plus de probabilité
de passer aux générations suivantes et les porcs auront
les poils de plus en plus longs.
Chez les humains, l'évolution physiologique est
relativement bien documentée avec des squelettes de nos
lointains ancêtres qui ont été retrouvés un peu partout
dans les fouilles archéologiques. On a constaté que la
forme du corps, la taille du crâne, et de nombreux
autres attributs étaient différents.
Toutefois l'évolution physiologique de l'humain n'est
qu'un critère - et sans doute le moindre. En effet, ce
qui distingue les individus de manière plus marquée est
l'évolution de la conscience.
Or la conscience n'évolue pas de manière automatique
d'une génération à l'autre.
La preuve en est que l'homme d'aujourd'hui ne manifeste
pas plus de sagesse que ses ancêtres. En fait il en
manifeste souvent moins - si l'on observe objectivement
la dégradation de la qualité des relations humaines, le
mépris de l'environnement, le niveau de langage
vulgaire, le choix de nos loisirs télévisuels, la
propagation d'opinions et de rumeurs au détriment de la
vérité élémentaire, la violence bestiale,
l'individualisme, etc.
Puisque l'évolution de conscience n'est pas automatique,
il faut se donner les outils pour la favoriser. Ces
outils sont connus mais peu utilisés. L'humain qui ne se
considère que comme un animal biologique ne se réalise
pas en tant qu'Humain.
Notre sphère d'évolution n'est pas limitée aux
instincts, elle est même beaucoup plus axée sur les
mondes psychiques et mentaux.
Par la maîtrise graduelle de son monde intrapsychique,
l'humain peut faire place à plus de clarté intérieure.
Il pourra alors saisir des réalités autres que celles
reliées à la survie du plus fort. Il apprendra que
l'Union fait la force - ce qui constitue la base de la
fraternité.
Il deviendra maître de son avenir en accélérant
volontairement son évolution de conscience au lieu
d'attendre bêtement que la génétique fasse (ou non) le
travail évolutif. Dans les anciennes civilisations,
cette accélération d'évolution de conscience était
grandement facilitée par la relation maître disciple.
Si Darwin a légué des pistes d'investigation
importantes, il ne faut pas négliger ce qui est
réellement primordial pour la liberté de tout être
humain - l'évolution de la conscience.
Le ciel
nocturne a de tout temps fasciné les êtres humains.
L'étrange beauté des étoiles alliée à la surprenante
harmonie des mouvements célestes appelle notre âme à la
contemplation.
Cette fascination pour le ciel, qui sous-tend
l'astronomie, nous a amené à des découvertes
fondamentales sur les lois qui régissent l'univers.
Ces
lois sont d'autant plus importantes qu'elles
s'appliquent autant aux êtres humains qu'aux planètes,
aux galaxies et à tout ce qui existe.
De découverte en découverte, le mystère de l'univers ne
s'est jamais dévoilé. Il reste entier. En effet, même
l'hypothèse du big bang ne résout pas nos questions sur
la présence d'un espace qui paraît infini, ni sur
l'éternité alors que nous sommes limités par le temps.
Restent entiers les mystères des causes premières et des
fins de l'univers, de même que le mystère de la
Conscience qui permet de donner sens.
La science seule ne peut répondre à la question du sens.
Pour cela, il faut être philosophe.
Un exemple de philosophe qui sera célébré cette année
est Giordano Bruno, un des précurseurs de la
Renaissance. Homme global exemplaire, il était à la fois
poète, scientifique, philosophe et engagé dans
l'actualité de son époque.
Bruno, par son éclectisme, fut un microcosme. Par sa
quête insatiable de vérité, il fut aussi l'exemple d'une
conscience en évolution.
2009 est l'année de l'Astronomie. Les organisateurs
souhaitent que cette année serve à "…aider les citoyens
du monde à redécouvrir leur place dans l'Univers".1
Que cette année de l'Astronomie soit aussi un éveil de
conscience sur le rôle de chacun dans la bonne marche du
monde.
Pendant
des milliers de siècles, les peuples de la Terre ont
considéré que l'océan était une ressource inépuisable de
vie, à même de nous nourrir et de générer la vie. 70 %
de notre planète bleue est recouverte par les océans et
les mers.
Mais depuis 50 ans, nous mettons la vie des océans en
péril par la pêche abusive, la pollution, la
transformation des côtes sauvages en agglomération
urbaine et industrielle, la destruction des récifs de
corail ou des zones de reproduction dont dépendent les
espèces marines, y compris le poisson que nous pêchons.
Le chalutage de fond, par exemple, détruit d'anciennes
forêts de coraux des fonds marins et d'autres
écosystèmes délicats. Cela entraîne un bouleversement de
l'écosystème aquatique, non sans répercussions pour les
animaux qui y vivent, mais aussi, à plus ou moins long
terme, sur notre survie à tous.
Afin de répondre aux impacts des changements climatiques
et de la fonte des glaciers, de la pollution, de la
surpêche sur les océans se tient, pour la première fois,
le Forum mondial de la mer. Le forum s'est déroulé du 20
au 24 octobre 2008 et a réunit la communauté
scientifique internationale, les grands acteurs du
secteur maritime, les États ainsi que les organisations
non gouvernementales concernés.
L'enjeu,
c’est de proposer des solutions concertées et concrètes
pour la protection des océans.
Le défi est de taille, les graves déséquilibres qui sont
engendrés par un mode de vie irresponsable qui exploite
les ressources naturelles sans considération ont créé
des désastres qui dans certains cas sont irréversibles
au dire des experts.
Si l'on peut répondre aux situations critiques par des
mesures d'urgence, les véritables solutions pour un
développement durable doivent être beaucoup plus
profondes et demandent une véritable transformation de
notre relation à notre environnement.
C'est pourquoi il nous incombe de rétablir un dialogue
avec nous-mêmes et avec la Nature qui nous entoure pour
retrouver cet équilibre sacré dont nous parlent toutes
les traditions de sagesse.
Le médecin
Sam Parnia du Centre médical Weill Cornell de New York
et ses collègues du projet «Human Consciousness Project»
ont annoncé une étude exploratoire de 3 années sur le
phénomène des expériences hors du corps physique.
L'étude impliquera la collaboration de 25 importants
centres médicaux à travers l'Europe, le Canada et les
États-Unis et examinera quelques 1500 cas de survivants
à un arrêt cardiaque.
Dans le phénomène de la mort, qui survient suite à
l'arrêt des activités cérébrales, de 10 à 20% des
personnes ayant été réanimées témoignent avoir été «
conscientes » pendant cette période de « mort clinique
». Notre conception dualiste et moderne rend plus
difficile la compréhension que, ce que nous appelons la
mort, est un processus qui débute lorsque le cœur
s'arrête et culmine dans la décomposition de toutes les
cellules.
Si la conscience n'est pas tributaire du cerveau, il est
ultimement intéressant de se pencher sur la question «
Qu'arrive-t-il à la conscience humaine après la mort ?
». Des études sur ce sujet pourront certainement faire
reculer les barrières de la science en travaillant à
défaire des hypothèses et perceptions établies qui ne
sont plus valides et à établir de nouvelles bases pour
une meilleure compréhension de la réalité.
Les anciens philosophes nous disent que « Rien ne meurt,
tout se transforme ». Considérée dans cette optique, la
mort physique n'empêcherait pas la continuité de
conscience dans d'autres dimensions plus subtiles.
Chaque
mois de septembre ramène avec lui le grand spectacle de
la migration des oiseaux. Qui ne s’est jamais arrêté à
contempler le majestueux départ des oies blanches, ou
encore des bernaches. Les oiseaux migrateurs traversent
chaque année des milliers de kilomètres, liant
différents systèmes écologiques. Leur beauté, ce qu'ils
nous inspirent et leur importance au niveau
international font d'eux d'excellents ambassadeurs pour
la biodiversité.
Or la communauté scientifique internationale signale un
déclin des oiseaux migrateurs dans le monde dû aux
effets du changement climatique. Les températures plus
élevées qui mènent à la désertification de certaines
zones et l’augmentation des tempêtes dans différentes
parties de la terre ont un impact majeur sur la
migration des oiseaux.
Une nouvelle étude française menée sur 18 ans et publiée
il y a quelques semaines dans la revue britannique des "Proceedings
of the Royal Society", signale que la température
moyenne en France par exemple aurait augmenté de 0,068
degrés Celsius par an, c'est-à-dire qu'une température
donnée s'est déplacée de 273 kilomètres vers le nord.
Or, l’étude poursuit en précisant que les populations
d'oiseaux, en France, ne déplacent leur aire d'habitat
vers le nord qu’à 182 kilomètres. La migration des
oiseaux vers le nord n’est donc pas aussi rapide que le
réchauffement climatique et ce phénomène pourrait
s’accompagner « d’une désynchronisation des interactions
entre les espèces » a déclaré le principal auteur de
l'étude, Vincent Devictor, de l'Université de
Montpellier en évoquant un risque de conséquences
dramatiques pour la biodiversité.
Toutes les traditions de sagesse nous ont toujours parlé
de l’interrelation entre toutes choses. Sans une
compréhension profonde et globale des lois de la vie,
l’humain apparaît tel un apprenti sorcier qui engendre
des dérèglements qu’il subit et fait subir aux autres
règnes de la Nature.
La récente contamination à la
bactérie listériose nous invite à réfléchir plus à fond
sur le contrôle nécessaire et vital de la qualité des
produits que nous consommons. Si le contrôle existe, et
à en juger par les instances désignées pour le faire ce
contrôle existe, qu'en est-t-il de la qualité ?
Si nous recherchons véritablement la qualité dans la
viande destinée à notre consommation, il serait logique
de pouvoir la retrouver à priori dans la qualité des
produits qui servent à nourrir ces mêmes animaux. Or la
grande majorité des animaux qui se retrouvent dans la
chaîne alimentaire destinée à «bien» nous nourrir ne
sont eux-mêmes pas nourris conformément à leur nature.
Pour ne citer qu'un exemple, les vaches, qui sont des
herbivores (dont le régime alimentaire n'est
naturellement constitué que de plantes vivantes), sont
contraintes, dans cette logique où prédomine le profit,
de manger des céréales, dont le maïs, qui est
dommageable pour leur organisme, activant ainsi un
terrain fertile pour les bactéries qui rendront à leur
tour l'utilisation d'antibiotiques indispensable.
Un cercle vicieux qui s'arrête où commence la réflexion.
Le propre du philosophe est de veiller à ce que ce qu'il
consomme (de la nourriture du corps à la nourriture de
l'esprit) respecte sa nature profonde et lui permette de
grandir et de s'élever. Il en va de sa survie !
La sonde Messenger, lancée par la Nasa en août 2004,
est passée une première fois près de la planète Mercure en janvier dernier.
Messenger, munie de multiples capteurs, a apporté son lot
de surprises aux scientifiques.
D'une part, les données ont enfin permis de résoudre
une question quant à la composition des plaines qui recouvrent Mercure.
La sonde a en effet détecté une activité volcanique.
Ces plaines sont donc des cratères remplis de lave.
D'autre part, les scientifiques ont constaté
avec étonnement que Mercure comporte un champ magnétique semblable
à celui de la Terre. Cela suppose que Mercure est une planète dont
le cœur est actif, et non une planète "morte" dont le magnétisme
ne serait qu'une relique du passé (comme le prétendaient bien souvent la communauté scientifique).
Autre "surprise": Messenger a fait les toutes premières observations de particules chargées
dans l'exosphère de Mercure. On y a détecté une intense activité causée,
en bonne partie, par les radiations et les vents solaires.
Un scientifique rattaché au projet a déclaré:
"…grâce à Messenger, nous percevons que Mercure est un
système complexe et non pas une simple boule de roc et de métal".
Les ténors de la science planétaire avaient toujours défendu
une vision de la planète Mercure comme un banal rocher inerte et mort dans l'espace.
On considérait comme pure stupidité de s'imaginer que ce roc puisse avoir une quelconque
autre action dans le système solaire et envers la Terre que celle de tourner, en errance stérile,
et d'apparaître parfois comme un petit point lumineux dans le ciel.
Quelle n'est pas la "surprise" maintenant de constater que Mercure ne répond
pas au schéma pré établi, et qu'elle est une sphère au magnétisme vivant et actif,
interagissant avec le vent solaire et dès lors avec le système solaire lui-même!
Ainsi, les multiples "surprises" du monde scientifique sont plus que des surprises.
Ce sont de fortes infirmations d'interprétations abusives concernant le réel et ses subtilités et alimentant
le matérialisme. Les "surprises" du monde scientifique devraient s'accompagner de la reconnaissance
des abus d'interprétation négative à l'égard de visions reconnaissant que le système dans lequel nous existons est vivant.
Ces mêmes ténors de la vision matérialiste devraient aussi présenter leurs excuses pour avoir maintenu une position
fausse et promettre d'acquérir rapidement la saine humilité et réserve pour ne pas s'exalter dans des interprétations
hâtives et abusives alors même que le savoir apparaît si fragile et incertain.
Alors que les célébrations pour le
400e anniversaire de la fondation de Québec se tiennent
au Québec et ailleurs au Canada, Samuel de Champlain est
le sujet de plusieurs hommages et discussions. Ce grand
anniversaire nous donne la possibilité de réfléchir sur
le sens et la valeur de notre histoire.
Champlain était géographe royal de
Henri IV et était un navigateur et cartographe
talentueux. Parmi ses réalisations, il compte le tracé
des cartes de la côte du fleuve Saint-Laurent, celui du
lac Champlain, de la rivière des Outaouais ainsi que de
plusieurs autres régions.
La principale technologie
cartographique de son époque était l’astrolabe. Ultime
GPS, l’astrolabe permettait alors d’établir la latitude
par rapport à la position du soleil et de
d’autres astres.
Le fondateur de la Nouvelle France a
traversé l’océan dans la poursuite de son rêve d’un
monde meilleur. Lorsqu’il observait le ciel, c’était les
étoiles et le soleil qui le guidaient sur le chemin du
Nouveau Monde.
À l’aide de son astrolabe, il a
traversé l’océan et « découvert » une terre inconnue
des européens et il a pu tracer des cartes pour
d’autres qui partaient faire l’histoire dans le Nouveau
Monde.
La valeur de l’astrolabe comme outil
cartographique pratique est indéniable : à travers
l’histoire de l’humanité, de nombreuses cultures ont
utilisé cet outil, y compris la Grèce antique, les
cultures islamiques et arabes, l’Europe médiévale et
l’Inde.
Mais l’astrolabe est aussi un symbole
puissant. Quand nous sommes conscients de nos rêves et
aspirations dans la vie, nous regardons les étoiles.
Nous pouvons par la suite nous centrer et, en suivant
notre GPS intérieur, concrétiser nos rêves et nos
aspirations.
Aujourd’hui 400 ans après Champlain,
nous sommes toujours guidés par les mêmes étoiles, nous
pouvons continuer d’explorer des terres inconnues et
tracer notre propre avenir en ouvrant la voie pour
d’autres dans ce que sera demain, le Nouveau Monde.
L’Académie Nationale Américaine
de Sciences (PNAS, dans ses Annales du 23 juin, a
publié des travaux qui apportent de nouvelles données
sur les événements astronomiques décrits dans l’Odyssée
par le célèbre poète épique Homère.
L'un des éléments clés du récit concerne une éclipse
solaire totale qui serait survenue au moment où Ulysse,
le héros de l'Odyssée, est revenu à Ithaque. En raison
de la rareté des éclipses solaires totales, les
scientifiques ont pu dater avec précision la chute de
Troie, telle que décrite dans les textes d'Homère.
Les scientifiques affirment avoir découvert dans
l'Odyssée quatre références qui coïncident avec de réels
faits astronomiques. L'un de ces faits, l'éclipse,
survient le jour où Ulysse tuera les prétendants de son
épouse, qui dans sa longue absence, en avaient profité
pour la courtiser.
Homère décrit aussi la visibilité de Venus très haut
dans le ciel six jours après le massacre, ainsi que la
position des constellations des Pléiades et du Bouvier
vingt-neuf jours avant la tuerie. Ces constellations
étaient simultanément visibles au coucher du soleil. Un
autre indice est la description par Homère de la
présence de Mercure très haut dans le ciel à l’aurore.
Puisque ces indices ne se reproduisent jamais au même
moment et au même endroit, les chercheurs ont tenté de
déterminer s’il y avait une date précise dans une
période de cent ans qui pouvait correspondre à la chute
de Troie. Et ils ont trouvé une! Le 16 avril 1178 avant
notre ère.
Marcello Magnasco explique : « Si nous considérons comme
exact l’événement de la tuerie des prétendants, le jour
de l’éclipse, on pourrait alors déduire que tous les
événements décrits dans l’odyssée sont historiquement
exacts ».
L'objectif avoué des chercheurs est d'ouvrir aux futurs
lecteurs de l'Odyssée de nouvelles pistes de réflexion,
dont celle-ci: l'Odyssée, si elle est basée sur des
faits astronomiques réels, serait-elle plus qu'une
histoire farfelue inventée pour se distraire ?