Le Collège des médecins du
Québec, qui a " la mission de promouvoir une médecine de
qualité " au service de la population, vient d'annoncer
que les médecins diplômés à l’étranger et titulaires
d’un permis restrictif pourront obtenir un permis
régulier, après cinq renouvellements annuels
consécutifs. Un petit pas vers plus d'ouverture.
Un animateur de Radio Canada a demandé à un représentant
du Collège des médecins si la difficulté pour un médecin
immigrant dûment diplômé à l'étranger de pouvoir exercer
au Québec était souvent une question de compétence. La
réponse fut négative, ce n'est pas souvent une question
de compétence. Et, se référant au corps même des
médecins, il ajouta " il est difficile de changer les
mentalités ".
Si donc la compétence n'est pas en cause, l'opposition
ne vient pas de la raison. Reconnaissant la compétence,
la raison est satisfaite; la qualité de médecine promise
à la population n'est pas en danger. Comme il manque de
médecins au Québec, et que ce fait met en péril la
santé, la raison dicterait de permettre à la compétence
médicale de se mettre pleinement en action.
Que peuvent donc être les motifs, les mobiles, les
visées, les intérêts amenant certains à ne pas autoriser
un médecin compétent à pouvoir exercer une médecine de
qualité et favoriser la santé de la population?
La réponse est laissée à la réflexion de chacun, mais en
toute logique il est fort probable que les mobiles,
motifs et intérêts sont, au mieux, plus forts que la
mission à servir, au pire, complètement étrangers à
cette mission.
Ce qui doit changer c'est beaucoup plus qu'une
mentalité, c'est cet état de rupture entre l'idéal que
l'on sert et le mode de vie personnel. Le jour où, dans
toutes les professions, la "sagesse" que l'on sert
correspondra également à un mode de vie, la raison sera
reine.
Or, il est sage de promouvoir une médecine de qualité et
de veiller à la bonne santé de la population.
-Denis Bricnet
|