Un milliard d’arbres plantés

 

Au cours des 15 dernières années, la situation des forêts au niveau mondial est devenue catastrophique. La destruction nette annuelle de forêts sur la période 2000–2005 est estimée à la superficie du Panama. La déforestation était 20% plus importante pour la période 1990–2000. Rappelons que près de chez nous, le documentaire L’erreur Boréale avait réveillé un débat important sur les coupes à blanc dans la forêt boréale du Québec.

L’an dernier, le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) a initié la campagne du milliard d’arbres plantés, objectif qui a été atteint comme prévu avant la tenue de la Conférence de Bali sur les changements climatiques. Cet objectif a toutefois été tenu de façon bien inégale. En effet, 900 millions d’arbres ont été plantés en Éthiopie et au Mexique seulement, ce qui laisse 100 millions d’arbres pour les quelques 190 autres pays membres de l’ONU.

La manière dont l’objectif d’un millard d’arbres plantés a été atteint dénote un déséquilibre dans le suivi d’initiatives provenant d’organisations des Nations-Unies. Il y a vraisemblablement une différence entre l’adhésion que l’on peut avoir à des idées constructives et l’effort qu’on y investit réellement.

Il semble bien qu’une des forces qui ralentit notre capacité d’action soit l’inertie. L’inertie n’affecte pas que le corps. Elle s’applique aussi à l’être humain dans son habitude pathologique à l’indécision, à la procrastination jusqu’à ce que le problème qu’on repousse devienne inévitable – et parfois irréversible.

S’il semble être difficile de passer à l’action pour les choses utiles, peut-être vaut-il la peine de se remémorer ce qu’écrivait le grand philosophe Marc-Aurèle dans ses méditations : « …rattache une bonne action à une autre bonne action, sans laisser entre elles aucun vide. »

 

-Denis Bricnet

 


 

17 décembre 2007

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