Au Sommet mondial de 2005 les gouvernements ont reconnu
que «ce qui est un progrès pour les femmes est un
progrès pour tous».
De plus, le Directeur général de l’UNESCO rappelle que
l'un "des huit Objectifs du Millénaire pour le
développement est l’égalité entre les sexes".
Mais l'UNESCO ajoute que le financement pour atteindre
cet objectif est toujours très largement insuffisant,
"il a même décliné au cours des dernières années".
La cause ? Le Secrétaire général de l'ONU déclare que le manque de
ressources et l'insuffisance des budgets sont le "signe
des plus révélateurs d’un manque de volonté politique"
Constatant quelles sont les instances de pouvoir qui
sont invitées à faire un effort pour joindre l'action
concrète efficace et rapide aux déclarations
officielles, l'on voit que le "manque de volonté
politique" est un mal plutôt commun:
"Les gouvernements nationaux et les organisations
internationales doivent également adopter des
dispositions budgétaires qui tiennent compte de la
question du genre."
"Les allocations budgétaires des
gouvernements nationaux et les dépenses du secteur
public doivent systématiquement répondre à un souci
d’égalité entre les sexes et les ressources doivent être
affectées là où elles peuvent produire les résultats les
plus efficaces"
L’UNESCO exprime la conviction que "l’égalité entre les
sexes représente une approche intelligente de
l’économie, de la gestion et des partenariats".
C'est beau. Mais c'est aussi inimaginable - et en même
temps révélateur de l'état déplorable de la conscience
spirituelle contemporaine - que l'on ait à mettre en
avant des arguments économiques pour faire valoir qu'il
ne serait peut-être pas si bête d'agir pour l'égalité
des sexes.
Les choses sont extrêmement plus simples; l'humanité est
une et les sexes sont égaux, point final. C'est là la
base fondamentale de tout humanisme.
A partir de cette base, inaliénable sous quelque aspect
que ce soit, s'ouvrent les voies qui comptent vraiment;
celles de la pleine réalisation des potentiels de la
femme, de l'homme, de l'humanité.
-Denis Bricnet
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