Le Secrétaire Général des Nations-Unies Ban Ki-moon
annonçait la semaine dernière qu’il mènerait un groupe
de travail pour faire face à la crise alimentaire
mondiale.
Achim Steiner, Directeur du programme environnemental
des Nation-Unies affirme que « il y a suffisamment de
nourriture sur la planète pour nourrir tout le monde. »
S’ il y a assez de nourriture, alors pourquoi une crise?
Les raisons sont complexes. Elles incluent les
politiques du gouvernement qui supportent la production
de biocarburants, le climat imprévisible, l’augmentation
de la population mondiale, l’expansion d’ une classe
moyenne de plus en plus riche en Inde et en Chine, la
surpêche, un appauvrissement de la couche arable, et une
diminution des ressources pétrolière.
Les pénuries déclenchent l’augmentation des prix qui
d’abord affecte les pauvres, ceux qui gagnent aussi peu
que 1 $ ou 2$ par jour et qui dépensent 80% de leur
revenu en alimentation, pendant que leurs enfants
souffrent de la faim ou meurt de maladies dues à
l’affaiblissement du corps et du système immunitaire.
Derrière ces causes se cachent celles plus sournoises de
la politique, de la globalisation, de la cupidité et de
l’ignorance. L’actuelle spéculation sur le marché
propulse le prix des denrées alimentaires de façon
superficielle à chaque heure.
Les multinationales agro-alimentaire, les compagnies
d’engrais, les usines de transformations et les
spéculateurs font des milliards de profit au détriment
des autres.
Tout ceci est l’expression d’un manque flagrant de
conscience humaine, de sens de justice et de respect.
Dans cet âge sombre de l’Indulgence, il y a peu de
compassion pour les autres ou pour la terre qui nous
nourrit et nous porte.
Oserons-nous admettre que nous sommes en train d’altérer
l’environnement physique et culturel qui sous-tend la
vie? Est-ce que la Terre est un objet dominé par
l’humain? Est-ce que l’humain est à l’extérieur de la
Nature ou en fait-il partie?
-Céline Bouchard et Lauri Maki
|