Le secteur public : un lieu de travail toxique ?

 

Suite à une étude réalisée par l'Association professionnelle des Cadres de la fonction publique du Canada (APEX), Bill Wilkerson président de The Global Business and economic round table on Addiction and Mental Health affirmait récemment dans un quotidien anglophone que non seulement la fonction publique mais tout le secteur public est devenu un lieu de travail «toxique».
 

L’absentéisme, la dépression et les maladies chroniques parmi les bureaucrates, les infirmières, les médecins, les enseignants et les policiers ont atteint un tel niveau de crise au pays qu’il est temps selon lui de faire une étude majeure.
 

« Les réclamations pour invalidité au Canada sont en hausse et entre 30 et 40% ont pour cause la dépression. Le coût pour l’économie est de 51 milliards de dollars soit 4% du PIB annuel.»

Il y a quelque chose de malsain dans la culture des milieux de travail qui coûte cher aux contribuables. Quelles sont les causes de ce malaise profond?

L’étude menée par l’Apex pointe du doigt la technologie : le téléphone cellulaire, l’internet, les courriels et les BlackBerry qui engendre stress, surcharge de travail et isolement.

L’autre raison invoquée serait le nombre de coupures de postes de cadres intermédiaires dans les années 90 remplacés par les techniciens en entretien de systèmes informatiques qui a engendré une perte de capacité à actualiser la vision politique.

Mais la cause principale du problème ne résiderait-elle pas dans l’absence de vision à long terme et la recherche de résultats à court terme de la classe politique?
 

Ce n’est pas le développement technologique qui est un problème mais la dégradation morale préalable.

 

-Céline Bouchard

 

   

25 juin 2008

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