Ingrid Betancourt, femme politique militante
franco-colombienne, détenue par les Forces armées
révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis le 23 février
2002 vient d’être libérée mercredi dernier.
Cette femme exceptionnelle écrivit en 2001 le récit de
sa vie et de son combat contre les cartels de la drogue
en Colombie dans un livre intitulé "La rage au cœur".
Elle est un exemple inspirant de cette force héroïque
qui permet à un individu de placer des valeurs telle la
justice au centre même de son existence.
Par une
militance constante et un courage inébranlable, elle
réussit à insuffler à son peuple (qui l’élue députée
puis sénatrice en 1994) un réel espoir de changement en
s’attaquant à la corruption et en s’exposant sans
faillir aux représailles de la classe politique
régnante.
Sitôt libérée de ses ravisseurs, Mme Betancourt annonce
son intention de retourner en Colombie pour continuer sa
lutte. Elle nous offre ainsi un vibrant exemple de ce
type de courage que Platon défini comme appartenant à un
individu valeureux, lorsque "l’élément de l’espèce du
cœur suit sans vaciller, à travers les chagrins et les
plaisirs, les ordres que la raison associe à ce qui est
à craindre, ou à ce qui ne l’est pas".
Pour Platon, il existe une colère du juste, une ardeur,
une rage au cœur qui anime l’homme bon lorsqu’il est
témoin de l’injustice. Que penser d’un individu qui ne
ressent pas la colère face à l’injustice brutale?
Cette forme de colère constructrice, qui mena plusieurs
grands moments de l’histoire, Platon l’appelle courage.
-Nathalie Loiselle