L'âme blessée des soldats canadiens.


 

Nombreux sont les soldats canadiens en mission qui, à leur retour, souffrent de séquelles psychologiques graves. Les statistiques tant pour les soldats canadiens que ceux d'autres nationalités montrent d’ailleurs une nette croissance des cas de troubles psychologiques à long terme. Ainsi, 17 % des soldats canadiens de retour de Kandahar souffrent d'un problème de santé mentale. Une proportion qui bondit à 27 % lorsqu'on inclut les abus d'alcool. Ces statistiques alarmantes ne doivent pas tomber dans l’indifférence.

Au-delà des conflits armés, il est clair que tout être humain expérimente les conflits, même à l'échelle personnelle. La manière de résoudre intelligemment et avec humanité nos propres conflits internes se reflète dans notre attitude face aux difficultés extérieures.

Les plus hautes civilisations de l'histoire humaine ont toutes, par l’éducation, aidé à développer les pouvoirs intérieurs de l'être humain - depuis l'Inde ancienne, l'Égypte, l'Amérique précolombienne et tant d’autres.

Ces civilisations ne formaient pas des techniciens de guerre dépourvus d'outils intérieurs pour faire face aux conflits. Elles formaient l'âme, ou plutôt elles éveillaient l’individu à son âme, car la clé de notre humanisation est dans l'âme. Elles formaient des chevaliers, des samouraïs, des kshatryas – hommes et femmes en quête du meilleur d'eux-mêmes par une riche culture personnelle, par la place prééminente donnée à l'honneur et par un sens aigü du service à la collectivité.

Aujourd'hui encore, il nous faut comprendre que l'usage de la violence et l'agression n'apportent aucune solution durable, car tout ce qui naît de la violence nécessite de la violence pour se maintenir, et ce n'est pas le chemin de l'Humanité.

Il existe une voie nouvelle et meilleure pour résoudre les conflits. C'est la voie que les Aztèques appelaient « la guerre fleurie », cette guerre intérieure qui nous rend responsables d'être des hommes et des femmes meilleurs, d’être des acteurs de paix partout et en tout temps par une attitude courtoise et compatissante.

C’est dès aujourd’hui qu’il faut se forger à être meilleur. N’attendons pas les grands conflits pour commencer le travail de « guerre fleurie », parce qu’alors… il sera trop tard.

-Thérèse Martin
 

   

6 août 2008

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