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Samedi 17 janvier 2009: comme le fit en 1861 Abraham
Lincoln, Barack Obama, le président désigné des USA, est
arrivé en train à Washington.
Image chargée d'histoire, tant au passé qu'au présent,
ce train est parti de Philadelphie, là où en 1776,
Thomas Jefferson et Benjamin Franklin adoptèrent la
déclaration d'indépendance.
Le train s'est arrêté à Baltimore. Là, devant une foule
de 40000 personnes, bravant un froid sibérien, le
Président “elected” a délivré un discours dont nous
reproduisons cet extrait:
" Only a handful of times in our history has a
generation been confronted with challenges so vast. An
economy that's faltering. Two wars, one that needs to be
ended responsibly, one that needs to be waged wisely. A
planet that's warming -- although you can't tell today
-- from our unsustainable dependence on oil.
And yet while our problems may be new, what is required
to overcome them is not new. What's required is the same
perseverance and idealism that those first patriots
displayed. What's required is a new declaration of
independence, not just in our nation, but in our own
lives, our own hearts - from ideology and small thinking,
prejudice and bigotry, from selfishness and narrow
interests - an appeal not to our easy instincts but to
our better angels."
Ce puissant appel à la persévérance et à l’idéalisme et
cette sérieuse affirmation, parfaite injonction en fait,
à ce que chacun s’émancipe, dans son coeur et dans sa
vie, de l'idéologie, de la "petite" pensée, des
préjugés, de la bigoterie, de l'égoïsme et des intérêts
"étroits" résument à merveille ce que la philosophie à
la manière classique permet précisément d'atteindre.
Car le philosophe "à-la-manière-classique", c'est un
individu dont la pensée s'accorde durablement aux
valeurs humanistes fondamentales et qui accepte sans
concession leurs exigences et directives. Son mode de
vie en est à la fois la preuve irréfutable et le test
permanent. L’idéalisme est esprit, âme et corps.
L'appel est clair et précis. Cette "indépendance', cette
émancipation, est la voie de sortie. La seule voie de
sortie. Peut-être que les manigances mercantiles
réussiront à différer encore pour un temps l’efficience
de cette inexorable vérité, mais alors elle reviendra
sous peu avec encore plus de force: seule la mutation de
l'être humain, mutation réelle, profonde, globale,
altruiste et obéissante à l'ordre de la vie permettra un
monde nouveau et meilleur.
Alors, le sachant il faut s'engager résolument dans la
voie de l'apprentissage de la connaissance de soi et
opérer en soi même les mutations nécessaires. C'est cela
la voie "spirituelle"
Ainsi donc, quant à cette "indépendance"; 100% d'accord
monsieur le président.
-Denis Bricnet
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